« Et je cours
Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m’entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j’envoie »

« La mélancolie
Comme une anomalie
Qui démolit tout doucement
Qui vous demande qui vous explique
Qu’on n’est plus des enfants »

« Je n’ai pas grand chose à te dire
Et pas grand chose pour te faire rire
Car j’imagine toujours le pire
Et le meilleur me fait souffrir »

« La caresse et la mitraille
Cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D’hier et demain »

« Elle flippe qu’on ne l’aime plus
Elle balise de s’aimer un jour
ça pressure, ça la tue
ça lessive dans son tambour »

« J’aime les gens qui doutent
Mais voudraient qu’on leur foute
La paix de temps en temps
Et qu’on ne les malmène
Jamais quand ils promènent
Leurs automnes au printemps »

« A tout ce qui nous arrive enfin, mais trop tard
A tous les masques qu’il aura fallu porter
A nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs
Aux peurs impossibles à échanger »

« On ne grandit pas,
On pousse un peu, tout juste
Le temps d’un rêve, d’un songe
Et les toucher du doigt.
Mais on n’oublie pas »

« J’suis mal à la scène et mal en ville
Peut-être un p’tit peu trop fragile »

« Tu sais, tu me demandais hier
Ma vision du bonheur
Eh bien, chaque jour elle est plus nette
Il ne nous fera plus peur »

« Je hais les couples qui me rappellent que je suis seule !
Je déteste les couples, je les hais tout court ! »

« J’ai dépassé les limites aisément, facilement.
Ouais je dépasse les limites sans un problème d’éthique. »

« Allongé dans l’herbe je m’éveille
J’ai vu la mort dans son plus simple appareil
Elle m’a promis des vacances
La mort m’a promis sa dernière danse »

« J’ai pas envie de grandir quand je vois le monde.
Pas envie de mentir on est mieux chez les mômes. »

« Le voyage paraît-il
Peut se faire immobile
Je connais des diagonales
Qui transpercent des cœurs »